Alexis Leclerc, producteur de lait à Collondon (Jura), a bénéficié de l’appui de Jura Nature Environnement pour la création et l’entretien d’un réseau de 25 mares sur son parcellaire.
Alexis Leclerc, producteur de lait à Comté dans la région des lacs du Jura, est un passionné de nature et photographe naturaliste à ses heures. Au 1er avril 2021, lorsqu’il a cédé sa ferme (pour raisons de santé) à Maxime Baud, tout était clair : le travail effectué depuis plusieurs années sur la préservation des milieux devait faire partie de la cession et être maintenu dans le temps. En premier lieu, l’entretien du réseau de 25 mares qu’Alexis a créées ou protégées des affres du temps. Un sacré travail dont le but ultime est la seule préservation des milieux et le maintien de la biodiversité !
Alexis Leclerc a débuté le projet seul, avant d’être épaulé par Jura Nature Environnement (JNE) qui a proposé son aide, en amenant à la fois son expertise sur les milieux et en trouvant des financements privés pour mener à bien cette action. Le partenariat a fait l’objet d’une convention entre les propriétaires des terrains – « des chasseurs sensibles à la préservation des milieux », précise Alexis – l’agriculteur et l’association.
Un agriculteur qui creuse, c’est suspect … Mais si ce même agriculteur creuse une mare en compagnie d’une association de protection de la nature, la confiance revient »,
ironise Alexis Leclerc, agriculteur et naturaliste en compagnie de ses amis de JNE
« Le projet a débuté à l’automne dernier, explique Willy Guillet de JNE. Nous avons effectué des repérages pour ne pas créerles mares là où se trouvent déjà des plantes rares et pour fonder un réseau cohérent où la faune puisse circuler : des mares de formes variées, dans des lieux différents, mais assez proches les uns des autres. La connaissance d’Alexis sur les terres qu’il exploite nous a été très utile. » Les travaux de bûcheronnage ont eu lieu à l’automne et la pelleteuse est intervenue en décembre. Vincent Dams (JNE) précise : « Évidemment, Alexis est connaisseur et très impliqué, mais l’exemple estduplicable ailleurs, chez d’autres agriculteurs, que JNE ou une autre structure de protection de la nature peut aider financièrement notamment. Idéalement, la création des mares se fait à l’automne ou en début d’hiver, juste avant la ponte des grenouilles rousses en février. » Maxime Baud, le repreneur, verra sans doute, d’ici un an ou deux, réapparaître le sonneur à ventre jaune et plus tard d’autres espèces d’amphibiens …